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Auktion 20. März 2019 – Schweizer Kunst
Provenienz

Galerie Vallotton, Lausanne

Literatur

Georges Peillex, Marius Borgeaud, Genf, Editions Pierre Cailler, 1962, Tafel 27.
Edith Carey u. a., Marius Borgeaud, Poète de la lumière et magicien de la couleur, Lausanne, Editions du Verseau, 1993, S. 171, mit Abb.
Bernard Wyder und Jacques Dominique Rouiller, Marius Borgeaud, l'homme, l'œuvre, 1861–1924, Catalogue raisonné, Lausanne, La Bibliothèque des Arts, Association des Amis de Marius Borgeaud, 1999, S. 135, Nr. 204, mit Abb.

Ausstellung

Paris, Galerie Druet, 8.11.–19.11.1920, Nr. 1.
42e Salon triennal, Société Royale pour l'encouragement des Beaux-Arts, Gent, 25.6.–25.8.1922.
Lausanne, Musée Arlaud, 29.5.–21.6.1942, Nr. 1.
Zwölf Maler aus dem Kreis des Goetheanums, Basel, Kunsthalle, 24.10.–15.11.1942, Nr. 33.
Otto Lüssi, Marius Borgeaud, Fritz Lobeck, Paul-Théophile Robert, Zürich, Kunsthaus, 14.3.–18.4.1943, Nr. 62.
Borgeaud, La Chaux-de-Fonds, Musée des Beaux-Arts, 2.3.–17.3.1946, Nr. 1.
Marius Borgeaud, Bern, Kunsthalle, 12.6.–22.7.1956, Nr. 17.
Marius Borgeaud, Lausanne, Musée cantonal des Beaux-Arts, 22.2.–22.4.1962, Nr. 38.
Fünf Waadtländer Künstler, Berlin, Haus der Galerie des XX. Jarhunderts, 29.3.–5.5.1968, Nr. 37.
Marius Borgeaud, Musée d'art de Pully, 26.6.–27.9.1981, Nr. 35.
Marius Borgeaud – Le temps suspendu, Vevey, Musée Jenisch, 3.6.–15.8.1993, o. Nr., Roubaix, Hôtel de Ville, 9.4.–29.5.1994, o. Nr., Le Faouët, Musée du Faouët, 11.6.–3.10.1994, Nr. 65.
Winterthur, Kunstmuseum, 1999, 10.4.–20.6.1999.
Marius Borgeaud, Martigny, Fondation Pierre Gianadda, 16.11.2001–20.1.2002, Nr. 59.
Marius Borgeaud: Le Vaudois d'ailleurs, 41er Salon des antiquaires, Lausanne, Palais de Beaulieu, 20.10.–28.10.2010.
Marius Borgeaud, Lausanne, Fondation de l'Hermitage, 26.6.–25.10.2015, Nr. 89.
Vallotton, Borgeaud, Soutter… Hommage à Jean-Claude Givel, Musée d'art de Pully, 1.9.–2.10.2016, o. Nr.

Es handelt sich hier wohl um eines der faszinierendsten
«Standbilder» von Borgeaud.
Die komplexe Komposition aus der charakteristischen
Perspektive des Künstlers, die Schlagschatten
und die zurückgenommene Farbigkeit, die ein
gedämpftes Licht evoziert, tragen zur fremdartigen
Atmosphäre der dargestellten Szene bei.
Mit der Hell-Dunkel-Technik zitiert Borgeaud Gemälde
der Caravaggisten des 17. Jahrhunderts, und
auch die Darstellung der Kartenlegerin mit ihrem
Kopftuch ist eher traditionell. Im Gegensatz hierzu erstaunen
andere Partien durch ihre Modernität, wie die
im Gegenlicht dargestellte Rückenstütze des Stuhls
oder die leicht offen stehende Tür. Partiell fühlt man
sich an Kompositionen Mondrians erinnert.
Aller Wahrscheinlichkeit nach findet die Szene im
Wohnzimmer des Pariser Appartements des Künstlers
in der Rue Lamarck statt. Man erkennt an der
Wand drei Reproduktionen, die Borgeaud gerne um
sich hatte: die Wundertätige Medaille, das Abendmahl
Leonardo da Vincis und der Heilige Cadoc, der vor
allem in der Bretagne verehrt wurde. Bezüglich der
Personen handelt es sich um Madeleine Gascoin, genannt
Mado, der Borgeaud zwei Jahre zuvor begegnet
war, während die Rolle der Wahrsagerin Madame
Focquin inne hat.
Die Katze im Vordergrund scheint das Eintreffen einer
weiteren Person in den Raum wahrgenommen zu haben.
Vielleicht den Künstler selbst? Und wer weiss, ob
die Kartenlegerin nicht Mado deren zukünftige Hochzeit
mit dem Maler verkündet, die tatsächlich 1923
stattfinden wird?


Il s’agit sans doute d’un des « arrêts sur image » les
plus fascinants de Borgeaud.
La composition complexe selon la perspective caractéristique
de l’artiste, les couleurs propres à rendre
une lumière tamisée ainsi que l’ombre portée contribuent
à l’atmosphère d’étrangeté en accord avec la
scène représentée. Le clair-obscur fait écho aux tableaux
du même thème des peintres caravagesques
du 17e siècle et la tireuse de cartes avec son foulard
sur la tête n’échappe pas à la représentation traditionnelle.
Cependant des détails comme celui du dossier
de chaise vu à contre-jour ou la porte entrebâillée
frappent par leur modernité et ne sont pas sans évoquer
certaines compositons de Mondrian.
Selon toute vraisemblance, la scène se passe dans
le séjour de l’appartement parisien du peintre, rue
Lamarck. On distingue sur le mur trois reproductions
que Borgeaud transportait volontiers avec lui : la
Médaille miraculeuse, la Sainte Cène de Léonard de
Vinci et Saint Cado, particulièrement vénéré en Bretagne.
Quant aux personnages, il s’agit de Madeleine
Gascoin dite Mado que Borgeaud avait rencontrée
deux ans auparavant alors que la diseuse de bonne
aventure est campée par Madame Focquin.
Le chat au premier plan semble avoir détecté l’arrivée
d’un autre personnage dans la pièce. Peut-être
est-ce l’artiste lui-même ? Et qui sait si la tireuse de
cartes n’annonce pas à Mado son futur mariage avec
le peintre qui aura effectivement lieu en 1923 ?
Online-Katalog Auktion 20. März 2019 – Schweizer Kunst Los 199 Marius Borgeaud 1861 - 1924

La tireuse de cartes, 1919
Öl auf Leinwand
unten rechts signiert und datiert M Borgeaud. 1919.
73 x 92 cm

Schätzpreis

CHF 50'000 – 70'000

Provenienz

Galerie Vallotton, Lausanne

Literatur

Georges Peillex, Marius Borgeaud, Genf, Editions Pierre Cailler, 1962, Tafel 27.
Edith Carey u. a., Marius Borgeaud, Poète de la lumière et magicien de la couleur, Lausanne, Editions du Verseau, 1993, S. 171, mit Abb.
Bernard Wyder und Jacques Dominique Rouiller, Marius Borgeaud, l'homme, l'œuvre, 1861–1924, Catalogue raisonné, Lausanne, La Bibliothèque des Arts, Association des Amis de Marius Borgeaud, 1999, S. 135, Nr. 204, mit Abb.

Ausstellung

Paris, Galerie Druet, 8.11.–19.11.1920, Nr. 1.
42e Salon triennal, Société Royale pour l'encouragement des Beaux-Arts, Gent, 25.6.–25.8.1922.
Lausanne, Musée Arlaud, 29.5.–21.6.1942, Nr. 1.
Zwölf Maler aus dem Kreis des Goetheanums, Basel, Kunsthalle, 24.10.–15.11.1942, Nr. 33.
Otto Lüssi, Marius Borgeaud, Fritz Lobeck, Paul-Théophile Robert, Zürich, Kunsthaus, 14.3.–18.4.1943, Nr. 62.
Borgeaud, La Chaux-de-Fonds, Musée des Beaux-Arts, 2.3.–17.3.1946, Nr. 1.
Marius Borgeaud, Bern, Kunsthalle, 12.6.–22.7.1956, Nr. 17.
Marius Borgeaud, Lausanne, Musée cantonal des Beaux-Arts, 22.2.–22.4.1962, Nr. 38.
Fünf Waadtländer Künstler, Berlin, Haus der Galerie des XX. Jarhunderts, 29.3.–5.5.1968, Nr. 37.
Marius Borgeaud, Musée d'art de Pully, 26.6.–27.9.1981, Nr. 35.
Marius Borgeaud – Le temps suspendu, Vevey, Musée Jenisch, 3.6.–15.8.1993, o. Nr., Roubaix, Hôtel de Ville, 9.4.–29.5.1994, o. Nr., Le Faouët, Musée du Faouët, 11.6.–3.10.1994, Nr. 65.
Winterthur, Kunstmuseum, 1999, 10.4.–20.6.1999.
Marius Borgeaud, Martigny, Fondation Pierre Gianadda, 16.11.2001–20.1.2002, Nr. 59.
Marius Borgeaud: Le Vaudois d'ailleurs, 41er Salon des antiquaires, Lausanne, Palais de Beaulieu, 20.10.–28.10.2010.
Marius Borgeaud, Lausanne, Fondation de l'Hermitage, 26.6.–25.10.2015, Nr. 89.
Vallotton, Borgeaud, Soutter… Hommage à Jean-Claude Givel, Musée d'art de Pully, 1.9.–2.10.2016, o. Nr.

Es handelt sich hier wohl um eines der faszinierendsten
«Standbilder» von Borgeaud.
Die komplexe Komposition aus der charakteristischen
Perspektive des Künstlers, die Schlagschatten
und die zurückgenommene Farbigkeit, die ein
gedämpftes Licht evoziert, tragen zur fremdartigen
Atmosphäre der dargestellten Szene bei.
Mit der Hell-Dunkel-Technik zitiert Borgeaud Gemälde
der Caravaggisten des 17. Jahrhunderts, und
auch die Darstellung der Kartenlegerin mit ihrem
Kopftuch ist eher traditionell. Im Gegensatz hierzu erstaunen
andere Partien durch ihre Modernität, wie die
im Gegenlicht dargestellte Rückenstütze des Stuhls
oder die leicht offen stehende Tür. Partiell fühlt man
sich an Kompositionen Mondrians erinnert.
Aller Wahrscheinlichkeit nach findet die Szene im
Wohnzimmer des Pariser Appartements des Künstlers
in der Rue Lamarck statt. Man erkennt an der
Wand drei Reproduktionen, die Borgeaud gerne um
sich hatte: die Wundertätige Medaille, das Abendmahl
Leonardo da Vincis und der Heilige Cadoc, der vor
allem in der Bretagne verehrt wurde. Bezüglich der
Personen handelt es sich um Madeleine Gascoin, genannt
Mado, der Borgeaud zwei Jahre zuvor begegnet
war, während die Rolle der Wahrsagerin Madame
Focquin inne hat.
Die Katze im Vordergrund scheint das Eintreffen einer
weiteren Person in den Raum wahrgenommen zu haben.
Vielleicht den Künstler selbst? Und wer weiss, ob
die Kartenlegerin nicht Mado deren zukünftige Hochzeit
mit dem Maler verkündet, die tatsächlich 1923
stattfinden wird?


Il s’agit sans doute d’un des « arrêts sur image » les
plus fascinants de Borgeaud.
La composition complexe selon la perspective caractéristique
de l’artiste, les couleurs propres à rendre
une lumière tamisée ainsi que l’ombre portée contribuent
à l’atmosphère d’étrangeté en accord avec la
scène représentée. Le clair-obscur fait écho aux tableaux
du même thème des peintres caravagesques
du 17e siècle et la tireuse de cartes avec son foulard
sur la tête n’échappe pas à la représentation traditionnelle.
Cependant des détails comme celui du dossier
de chaise vu à contre-jour ou la porte entrebâillée
frappent par leur modernité et ne sont pas sans évoquer
certaines compositons de Mondrian.
Selon toute vraisemblance, la scène se passe dans
le séjour de l’appartement parisien du peintre, rue
Lamarck. On distingue sur le mur trois reproductions
que Borgeaud transportait volontiers avec lui : la
Médaille miraculeuse, la Sainte Cène de Léonard de
Vinci et Saint Cado, particulièrement vénéré en Bretagne.
Quant aux personnages, il s’agit de Madeleine
Gascoin dite Mado que Borgeaud avait rencontrée
deux ans auparavant alors que la diseuse de bonne
aventure est campée par Madame Focquin.
Le chat au premier plan semble avoir détecté l’arrivée
d’un autre personnage dans la pièce. Peut-être
est-ce l’artiste lui-même ? Et qui sait si la tireuse de
cartes n’annonce pas à Mado son futur mariage avec
le peintre qui aura effectivement lieu en 1923 ?