Online Catalogue
Modern & Contemporary Art (incl. Bodega Collection, lots 149-192)Galerie Paul Vallotton SA, Lausanne (1976)
Privatbesitz
Unternehmenssammlung, Schweiz (seit 1997)
Michel Thévoz, Louis Soutter, Catalogue de l’oeuvre, Lausanne, Éditions L’Age d’homme, 1976, S. 360, Nr. 2803, mit Abb.
Hervé Gauville und Valère Novarina, Louis Soutter: si soleil me revenait, Paris, Centre culturel Suisse, 25.10.1997–25.1.1998, Paris, Adam Biro, 1997, S. 14 und S. 80, mit Abb.
Christophe Flubacher, Les peintres vaudois (1880–1950), Lausanne, Favre, 2008, S. 210, mit Abb.
Vor einem fast abstrakten Hintergrund, der an ein rhythmisches Raster erinnert, reduziert Soutter das menschliche Antlitz auf seine elementarsten Züge. Jegliche Individualisierung wird ausgeklammert – zugunsten einer universellen, archetypischen Wirkung. Und doch verweisen bestimmte Details auf persönliche und spirituelle Dimensionen: etwa zwei bräunliche Linien unter dem rechten Auge, die wie Tränen anmuten, oder ein blaues Motiv auf der linken Seite, das an ein Kreuz erinnert. Diese Zeichen rufen die bekannten Christusdarstellungen und religiösen Szenen ins Gedächtnis, die Soutter in den 1940er-Jahren malte. Obwohl im protestantischen Glauben erzogen, war Soutters Bezug zu religiösen Themen keineswegs missionarisch motiviert. Vielmehr spiegeln seine Werke das Bild einer leidenden Menschheit wider – möglicherweise auch eine Selbstidentifikation mit der Gestalt des Märtyrers.
Die ab 1937 entstandenen Fingerbilder markieren einen bedeutenden Wendepunkt in Soutters Werk und gelten heute als ein Meilenstein der Kunst des 20. Jahrhunderts. Sie sind Ausdruck eines kompromisslosen, visionären Schaffens, das Louis Soutter posthum zu internationaler Anerkennung verhalf.
Au cours des dernières années de sa vie, Louis Soutter souffre d’une baisse de la vue. Cette contrainte physique va, comme ce fut le cas pour Monet ou Degas, donner lieu à une création réellement exceptionnelle. Il abandonne la plume et innove en appliquant l’encre directement avec ses doigts sur des supports de format plus important que dans ses œuvres antérieures. Cette technique va donner une grande force expressive et émotionnelle à ses créations. Sur un fond quasi-abstrait, évoquant un quadrillage, l’artiste peint un visage réduit à sa plus simple expression où toute individualisation est exclue, lui conférant ainsi un caractère universel.
Pourtant quelques éléments comme les deux traits bruns sous l’œil droit que l’on pourrait interpréter comme des larmes ou le motif bleu sur le côté gauche qui s’apparente à une croix rappelle les célèbres têtes de Christ et scènes religieuses que Soutter peint dans les années 1940. Elevé dans la religion protestante, il ne faut pas y voir une volonté de prosélytisme catholique mais plutôt l’image de l’humanité souffrante. Compte tenu de son parcours de vie, on peut penser qu’il s’est peut-être identifié à cette figure de martyr. Les peintures au doigt que l’artiste commença à créer à partir de 1937 jouent un rôle majeur dans l’art du 20 e siècle et lui valent aujourd’hui une reconnaissance internationale.
Tête d'homme
Öl auf Karton
59 x 45 cm
* 70'000 – 90'000
BID NOWGalerie Paul Vallotton SA, Lausanne (1976)
Privatbesitz
Unternehmenssammlung, Schweiz (seit 1997)
Michel Thévoz, Louis Soutter, Catalogue de l’oeuvre, Lausanne, Éditions L’Age d’homme, 1976, S. 360, Nr. 2803, mit Abb.
Hervé Gauville und Valère Novarina, Louis Soutter: si soleil me revenait, Paris, Centre culturel Suisse, 25.10.1997–25.1.1998, Paris, Adam Biro, 1997, S. 14 und S. 80, mit Abb.
Christophe Flubacher, Les peintres vaudois (1880–1950), Lausanne, Favre, 2008, S. 210, mit Abb.
Vor einem fast abstrakten Hintergrund, der an ein rhythmisches Raster erinnert, reduziert Soutter das menschliche Antlitz auf seine elementarsten Züge. Jegliche Individualisierung wird ausgeklammert – zugunsten einer universellen, archetypischen Wirkung. Und doch verweisen bestimmte Details auf persönliche und spirituelle Dimensionen: etwa zwei bräunliche Linien unter dem rechten Auge, die wie Tränen anmuten, oder ein blaues Motiv auf der linken Seite, das an ein Kreuz erinnert. Diese Zeichen rufen die bekannten Christusdarstellungen und religiösen Szenen ins Gedächtnis, die Soutter in den 1940er-Jahren malte. Obwohl im protestantischen Glauben erzogen, war Soutters Bezug zu religiösen Themen keineswegs missionarisch motiviert. Vielmehr spiegeln seine Werke das Bild einer leidenden Menschheit wider – möglicherweise auch eine Selbstidentifikation mit der Gestalt des Märtyrers.
Die ab 1937 entstandenen Fingerbilder markieren einen bedeutenden Wendepunkt in Soutters Werk und gelten heute als ein Meilenstein der Kunst des 20. Jahrhunderts. Sie sind Ausdruck eines kompromisslosen, visionären Schaffens, das Louis Soutter posthum zu internationaler Anerkennung verhalf.
Au cours des dernières années de sa vie, Louis Soutter souffre d’une baisse de la vue. Cette contrainte physique va, comme ce fut le cas pour Monet ou Degas, donner lieu à une création réellement exceptionnelle. Il abandonne la plume et innove en appliquant l’encre directement avec ses doigts sur des supports de format plus important que dans ses œuvres antérieures. Cette technique va donner une grande force expressive et émotionnelle à ses créations. Sur un fond quasi-abstrait, évoquant un quadrillage, l’artiste peint un visage réduit à sa plus simple expression où toute individualisation est exclue, lui conférant ainsi un caractère universel.
Pourtant quelques éléments comme les deux traits bruns sous l’œil droit que l’on pourrait interpréter comme des larmes ou le motif bleu sur le côté gauche qui s’apparente à une croix rappelle les célèbres têtes de Christ et scènes religieuses que Soutter peint dans les années 1940. Elevé dans la religion protestante, il ne faut pas y voir une volonté de prosélytisme catholique mais plutôt l’image de l’humanité souffrante. Compte tenu de son parcours de vie, on peut penser qu’il s’est peut-être identifié à cette figure de martyr. Les peintures au doigt que l’artiste commença à créer à partir de 1937 jouent un rôle majeur dans l’art du 20 e siècle et lui valent aujourd’hui une reconnaissance internationale.