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Catalogue en ligne

Art moderne & contemporain (y c. collection Bodega, lots 149-192)
Félix Vallotton - Femme à la rose Félix Vallotton - Femme à la rose
Félix Vallotton - Femme à la rose Félix Vallotton - Femme à la rose
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Félix Vallotton - Femme à la rose
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Provenance

Nachlass F. Vallotton, Paris
J. Rodrigues-Henriques, Paris
Nachlass J. Rodrigues-Henriques, Paris
Galerie Paul Vallotton SA, Lausanne (1989)
Privatbesitz, Schweiz (2001)
Sotheby’s, Zürich, 30.5.2011, Los 27
Privatbesitz, Schweiz

Litérature

Tableaux de collections parisiennes 1850-1950, Paris, Galerie Beaux-Arts, 22.4.– 31.5.1955, Paris, 1955, Nr. 35, mit Abb.
Serge Lemoine/Laurent Salomé et al., Chefs-d’oeuvre du Musée de Grenoble, De David à Picasso, Lausanne, Fondation de l’Hermitage, 16.10.1992–21.3.1993, Lausanne, 1992, S. 4 f., Nr. 24, mit Abb.
Marina Ducrey, Bertrand Lorquin und Dina Vierny, Félix Vallotton, Paris, Fondation Dina Vierny/Musée Maillol, 5.11.1997–10.3.1998, Paris, 1997, S. 35, S. 112 f., mit Abb.
Marina Ducrey, Félix Vallotton, 1865-1925, L’oeuvre peint, Catalogue raisonné, Bd. III, Mailand, Schweizerisches Institut für Kunstwissenschaft, Fondation Félix Vallotton, Editions 2005, S. 595, Nr. 1050, mit Abb. und Bd. I, 5 Continents, Mailand, 2005, S. 104, mit Abb.

Exposition

Le paysage du Midi, Paris, Galerie Bernheim-Jeune, 8.– 16.6.1914, Nr. 19.
London, Independent Gallery, 1920. Tableaux de collections parisiennes 1850-1950, Paris, Galerie Beaux-Arts, 22.4.– 31.5.1955, Nr. 35.
Félix Vallotton, Basel, Kunsthalle, 23.1.– 24.2.1957 / Düsseldorf, Kunstverein für die Rheinlande und Westfalen, 8.3.– 3.4.1957, Nr. 117.
Maîtres suisses et français des XIXe et XXe siècles, Lausanne, Galerie Paul Vallotton SA, 5.7.– 22.9.1990, Nr. 64.
Chefs-d’oeuvre du Musée de Grenoble, De David à Picasso, Lausanne, Fondation de l’Hermitage, 16.10.1992–21.3.1993, Nr. 24.
Félix Vallotton, Paris, Fondation Dina Vierny/Musée Maillol, 5.11.1997–10.3.1998.
Félix Vallotton, 1865–1925, Basel, Galerie Bodenschatz, 29.4.– 27.6.1998.

Wir danken Marina Ducrey für den Textbeitrag.

Die junge Dame ist in einer für ein traditionelles Porträt, abgesehen vom grellen gelben Hintergrund, gewöhnlichen Position dargestellt. Sie sitzt fast frontal, hat die Knie zusammengedrückt und die Hände über den Bauch gekreuzt. Die Ausführung des Bildes, in diesem Fall im Beisein des Models, entspricht übrigens dem normalen Schaffensvorgang eines Porträts. Die Tatsache aber, dass der Körper hier bis zur Hüfte, und noch ein Stückchen mehr, nackt ist, schafft eine ungewöhnliche Verschmelzung der Bildgattungen, die den Betrachter in seinen Bann zieht.
Der offen zur Schau gestellte Oberkörper, der knallrote Mund, der verschwommene Blick, der Langeweile und Traurigkeit ausdrückt, und die provokative Stellung, die der Rose zuteil wird, verleiten zu denken, dass Vallotton nicht ohne Spass das unschuldige Mädchen, das für ihn Model stand, in eine Verführerin mit käuflichen Talenten verwandelt hat. In diesem Zusammenhang kann man folgenden Satz aus Vallottons Tagebuch zitieren: «Es scheint mir, dass ich für ausgeglichene Menschen male, die aber in ihrem tiefen Innern nicht ohne uneingestandene Laster sind. Übrigens mag ich diesen Zustand, der auch mir eigen ist».

Presque de face, les genoux serrés, les mains croisées sur le ventre, cette jeune femme est représentée dans une posture banale pour un portrait traditionnel, abstraction faite de l’agressif fond jaune. L’exécution du tableau, en présence du modèle dans ce cas, répond d’ailleurs au processus d’élaboration habituel du portrait. Mais le fait que la figure soit ici nue jusqu’à la taille, et même un petit bout de plus, crée un mélange dérangeant des genres qui intrigue le spectateur.
Le buste ainsi exhibé en prise directe, la bouche très rouge, le regard vague où se lisent l’ennui et la tristesse, plus encore la place provoquante attribuée à la rose rose sont autant d’indices invitant à penser que Vallotton s’est plu à métamorphoser la brave fille venue poser pour lui en une séductrice aux talents rétribués. On se souviendra à cet égard de cette phrase confiée à son Journal: «Il me semble que je peins pour des gens équilibrés, mais non dénués toutefois, très à l’intérieur, d’un peu de vice inavoué. J’aime d’ailleurs cet état qui m’est aussi propre».
Catalogue en ligne Art moderne & contemporain (y c. collection Bodega, lots 149-192) Lot 18 Félix Vallotton 1865–1925

Femme à la rose, 1914
Öl auf Leinwand
oben rechts signiert und datiert F. VALLOTTON 14
100 x 81 cm

Estimation

120'000 – 160'000

Enchérir
Provenance

Nachlass F. Vallotton, Paris
J. Rodrigues-Henriques, Paris
Nachlass J. Rodrigues-Henriques, Paris
Galerie Paul Vallotton SA, Lausanne (1989)
Privatbesitz, Schweiz (2001)
Sotheby’s, Zürich, 30.5.2011, Los 27
Privatbesitz, Schweiz

Litérature

Tableaux de collections parisiennes 1850-1950, Paris, Galerie Beaux-Arts, 22.4.– 31.5.1955, Paris, 1955, Nr. 35, mit Abb.
Serge Lemoine/Laurent Salomé et al., Chefs-d’oeuvre du Musée de Grenoble, De David à Picasso, Lausanne, Fondation de l’Hermitage, 16.10.1992–21.3.1993, Lausanne, 1992, S. 4 f., Nr. 24, mit Abb.
Marina Ducrey, Bertrand Lorquin und Dina Vierny, Félix Vallotton, Paris, Fondation Dina Vierny/Musée Maillol, 5.11.1997–10.3.1998, Paris, 1997, S. 35, S. 112 f., mit Abb.
Marina Ducrey, Félix Vallotton, 1865-1925, L’oeuvre peint, Catalogue raisonné, Bd. III, Mailand, Schweizerisches Institut für Kunstwissenschaft, Fondation Félix Vallotton, Editions 2005, S. 595, Nr. 1050, mit Abb. und Bd. I, 5 Continents, Mailand, 2005, S. 104, mit Abb.

Exposition

Le paysage du Midi, Paris, Galerie Bernheim-Jeune, 8.– 16.6.1914, Nr. 19.
London, Independent Gallery, 1920. Tableaux de collections parisiennes 1850-1950, Paris, Galerie Beaux-Arts, 22.4.– 31.5.1955, Nr. 35.
Félix Vallotton, Basel, Kunsthalle, 23.1.– 24.2.1957 / Düsseldorf, Kunstverein für die Rheinlande und Westfalen, 8.3.– 3.4.1957, Nr. 117.
Maîtres suisses et français des XIXe et XXe siècles, Lausanne, Galerie Paul Vallotton SA, 5.7.– 22.9.1990, Nr. 64.
Chefs-d’oeuvre du Musée de Grenoble, De David à Picasso, Lausanne, Fondation de l’Hermitage, 16.10.1992–21.3.1993, Nr. 24.
Félix Vallotton, Paris, Fondation Dina Vierny/Musée Maillol, 5.11.1997–10.3.1998.
Félix Vallotton, 1865–1925, Basel, Galerie Bodenschatz, 29.4.– 27.6.1998.

Wir danken Marina Ducrey für den Textbeitrag.

Die junge Dame ist in einer für ein traditionelles Porträt, abgesehen vom grellen gelben Hintergrund, gewöhnlichen Position dargestellt. Sie sitzt fast frontal, hat die Knie zusammengedrückt und die Hände über den Bauch gekreuzt. Die Ausführung des Bildes, in diesem Fall im Beisein des Models, entspricht übrigens dem normalen Schaffensvorgang eines Porträts. Die Tatsache aber, dass der Körper hier bis zur Hüfte, und noch ein Stückchen mehr, nackt ist, schafft eine ungewöhnliche Verschmelzung der Bildgattungen, die den Betrachter in seinen Bann zieht.
Der offen zur Schau gestellte Oberkörper, der knallrote Mund, der verschwommene Blick, der Langeweile und Traurigkeit ausdrückt, und die provokative Stellung, die der Rose zuteil wird, verleiten zu denken, dass Vallotton nicht ohne Spass das unschuldige Mädchen, das für ihn Model stand, in eine Verführerin mit käuflichen Talenten verwandelt hat. In diesem Zusammenhang kann man folgenden Satz aus Vallottons Tagebuch zitieren: «Es scheint mir, dass ich für ausgeglichene Menschen male, die aber in ihrem tiefen Innern nicht ohne uneingestandene Laster sind. Übrigens mag ich diesen Zustand, der auch mir eigen ist».

Presque de face, les genoux serrés, les mains croisées sur le ventre, cette jeune femme est représentée dans une posture banale pour un portrait traditionnel, abstraction faite de l’agressif fond jaune. L’exécution du tableau, en présence du modèle dans ce cas, répond d’ailleurs au processus d’élaboration habituel du portrait. Mais le fait que la figure soit ici nue jusqu’à la taille, et même un petit bout de plus, crée un mélange dérangeant des genres qui intrigue le spectateur.
Le buste ainsi exhibé en prise directe, la bouche très rouge, le regard vague où se lisent l’ennui et la tristesse, plus encore la place provoquante attribuée à la rose rose sont autant d’indices invitant à penser que Vallotton s’est plu à métamorphoser la brave fille venue poser pour lui en une séductrice aux talents rétribués. On se souviendra à cet égard de cette phrase confiée à son Journal: «Il me semble que je peins pour des gens équilibrés, mais non dénués toutefois, très à l’intérieur, d’un peu de vice inavoué. J’aime d’ailleurs cet état qui m’est aussi propre».