Online Catalogue
Auktion 24. März 2021 - Internationale Kunst bis 1900
Auktion Sammlung Villiers, Paris, 2.12.1795, Nr. 24
Nikolaus Reber-Passavant, Basel
Auktion der Sammlung N. Reber-Passavant, Basel, 1810, Nr. 687
Staehelin-Reber, Basel (bei obiger Auktion erworben)
Privatsammlung, Basel (durch Erbschaft an die heutigen Besitzer)
Wahrscheinlich Émile Bellier de la Chavignerie und Louis Auvray, Le Dictionnaire Général des Artistes de l'école française depuis l'origine des arts du dessin jusqu'à nos jours, Paris, 1882, S. 109.
Henry Harrisse, LL. Boilly, peintre, dessinateur et lithographe; sa vie et son oeuvre, 1761–1845. Etude suivie d'une description de treize cent soixante tableaux, portraits, dessins et lithographies de cet artiste. Paris, Société de propagation des livres d'art, 1898, S. 119-120, Nr. 401.
Maurice Tourneux, Louis -Léopold Boilly in Gazette des Beaux-Arts, Juli–Dezember 1898, S. 406.
Paul Marmottan, Le peintre Louis Boilly, Paris, 1913.
Étienne Bréton und Pascal Zuber, Boilly le peintre de la société parisienne de Louis XVI à Louis-Philippe, Paris, Arthena, 2019, Bd. II, S. 516, Nr. 239P.
Wahrscheinlich Paris, Salon, 1793, Nr. 70 (Le commissionnaire. 2 pieds 4 pouces de haut, sur 3 pieds de large).
Ausstellung von Kunstwerken des 15.–18. Jahrhunderts aus Basler Privatbesitz, Basel, Kunstverein, 15.4.– 28.5.1928, Nr. 86, Tafel 29.
Unsere Leinwand lässt sich mit La visite reçue (Saint-Omer, Musée de l'Hôtel Sandelin, Bréton-Zuber, op. cit., Nr. 65 P) von 1789 und Messager (Standort unbekannt, Bréton-Zuber, op. cit., Nr. 113 P), um 1789/93 gemalt, vergleichen, die ebenfalls einen jungen Savoyarden darstellen, der jungen Damen einen Brief übergibt. Boilly ist der wichtigste Vertreter dieser Art alltäglicher Genre-Szenen, die in dieser Zeit auch von Marguerite Gérard (1761-1837), Michel Garnier (1753-1829) oder Martin Drolling (1752-1817) ausgeführt wurden. Um kleinformatige Szenen von extremer Präzision zu malen, greift Boilly auf Vorbilder der holländischen Feinmalerei des 17. Jahrhunderts zurück, die Ende des 18. Jahrhunderts in Frankreich sehr beliebt waren. Dies offenbart auch ein Vergleich unseres Werkes mit dem berühmtem Brief von Gérard Ter Borchs in der Sammlung Queen Elisabeths II. im Buckingham Palace.
Der Gegensatz zwischen dem blonden, in modischem Samt gekleideten Jungen im Vordergrund und dem kleinen Boten, der eher rustikal angezogen ist, könnte auf soziale Ungleichheiten der Pariser Gesellschaft zu Beginn der Directoire-Zeit hinweisen. An dieser Stelle gilt es auch, auf die beeindruckende Feinheit und den Glanz der Stoffe hinzuweisen, die für Boilly typisch sind. Die in dieser Epoche sehr teure Seide spiegelt dabei den sozialen Status der jungen Damen, unterstreicht deren Schönheit und erzeugt eine warme und intime Atmosphäre.
Notre tableau est répertorié dans le catalogue raisonné de Boilly par Henry Harrisse et aussi dans le plus récent publié en 2019 par Étienne Bréton et Pascal Zuber. À la vente du 2 décembre 1795, le tableau est décrit comme suit : " Une scène familière. Elle offre, dans un intérieur d'appartement, deux jeunes femmes près d'un bureau ; l'une d'elles vient de remettre une lettre à un petit commissionnaire. Près de là un enfant assis retient un chien qui paroît (sic) menacer le messager. Ce tableau, précieux de touche, est coloré avec fraîcheur, & exécuté avec le soin & la vérité qu'on trouve dans les ouvrages de cet artiste. "
Notre toile est à rapprocher de La visite reçue (Saint-Omer, musée de l'Hôtel Sandelin, Bréton-Zuber, op. cit., n°65 P) de 1789 et du Messager (localisation inconnue, Bréton-Zuber, op. cit., n°113 P) réalisés vers 1789–1793, représentant aussi un jeune savoyard distribuant du courrier à des jeunes femmes. Boilly est le meilleur représentant de ce type de scènes de genre du quotidien, également traitées à son époque par Marguerite Gérard (1761-1837), Michel Garnier (1753-1829) ou encore par Martin Drolling (1752-1817). Il repend la manière fine hollandaise Fijnschilders du 17è siècle, très à la mode en France à la fin du 18e siècle, pour réaliser des scènes de petits formats, détaillées et d'une extrême précision. En témoigne le rapprochement de notre tableau avec La Lettre de Gérard Ter Borch, de sujet identique, réalisé vers 1660 et conservé dans la collection de la reine Elisabeth II à Buckingham Palace.
L'opposition entre le garçon blond, habillé à la mode, vêtu de satin, montrant du doigt son petit chien, et probablement destiné aux études de son âge, avec le porteur de la lettre, plus rustique, qui a déjà un " petit métier " indique les inégalités de la société parisienne en ce début de l'époque Directoire. On notera ici le soin accordé au rendu chatoyant des étoffes typique de Boilly. Ces soieries, très chères à l'époque, indiquent aussi le statut social de ces jeunes femmes, tout en soulignant leur beauté et en donnant une atmosphère chaleureuse et intime.
Le messager ou Le commissionnaire, um 1793
Öl auf Leinwand
56 x 46 cm
CHF 60'000 – 80'000
Sold forCHF 158'002
Auktion Sammlung Villiers, Paris, 2.12.1795, Nr. 24
Nikolaus Reber-Passavant, Basel
Auktion der Sammlung N. Reber-Passavant, Basel, 1810, Nr. 687
Staehelin-Reber, Basel (bei obiger Auktion erworben)
Privatsammlung, Basel (durch Erbschaft an die heutigen Besitzer)
Wahrscheinlich Émile Bellier de la Chavignerie und Louis Auvray, Le Dictionnaire Général des Artistes de l'école française depuis l'origine des arts du dessin jusqu'à nos jours, Paris, 1882, S. 109.
Henry Harrisse, LL. Boilly, peintre, dessinateur et lithographe; sa vie et son oeuvre, 1761–1845. Etude suivie d'une description de treize cent soixante tableaux, portraits, dessins et lithographies de cet artiste. Paris, Société de propagation des livres d'art, 1898, S. 119-120, Nr. 401.
Maurice Tourneux, Louis -Léopold Boilly in Gazette des Beaux-Arts, Juli–Dezember 1898, S. 406.
Paul Marmottan, Le peintre Louis Boilly, Paris, 1913.
Étienne Bréton und Pascal Zuber, Boilly le peintre de la société parisienne de Louis XVI à Louis-Philippe, Paris, Arthena, 2019, Bd. II, S. 516, Nr. 239P.
Wahrscheinlich Paris, Salon, 1793, Nr. 70 (Le commissionnaire. 2 pieds 4 pouces de haut, sur 3 pieds de large).
Ausstellung von Kunstwerken des 15.–18. Jahrhunderts aus Basler Privatbesitz, Basel, Kunstverein, 15.4.– 28.5.1928, Nr. 86, Tafel 29.
Unsere Leinwand lässt sich mit La visite reçue (Saint-Omer, Musée de l'Hôtel Sandelin, Bréton-Zuber, op. cit., Nr. 65 P) von 1789 und Messager (Standort unbekannt, Bréton-Zuber, op. cit., Nr. 113 P), um 1789/93 gemalt, vergleichen, die ebenfalls einen jungen Savoyarden darstellen, der jungen Damen einen Brief übergibt. Boilly ist der wichtigste Vertreter dieser Art alltäglicher Genre-Szenen, die in dieser Zeit auch von Marguerite Gérard (1761-1837), Michel Garnier (1753-1829) oder Martin Drolling (1752-1817) ausgeführt wurden. Um kleinformatige Szenen von extremer Präzision zu malen, greift Boilly auf Vorbilder der holländischen Feinmalerei des 17. Jahrhunderts zurück, die Ende des 18. Jahrhunderts in Frankreich sehr beliebt waren. Dies offenbart auch ein Vergleich unseres Werkes mit dem berühmtem Brief von Gérard Ter Borchs in der Sammlung Queen Elisabeths II. im Buckingham Palace.
Der Gegensatz zwischen dem blonden, in modischem Samt gekleideten Jungen im Vordergrund und dem kleinen Boten, der eher rustikal angezogen ist, könnte auf soziale Ungleichheiten der Pariser Gesellschaft zu Beginn der Directoire-Zeit hinweisen. An dieser Stelle gilt es auch, auf die beeindruckende Feinheit und den Glanz der Stoffe hinzuweisen, die für Boilly typisch sind. Die in dieser Epoche sehr teure Seide spiegelt dabei den sozialen Status der jungen Damen, unterstreicht deren Schönheit und erzeugt eine warme und intime Atmosphäre.
Notre tableau est répertorié dans le catalogue raisonné de Boilly par Henry Harrisse et aussi dans le plus récent publié en 2019 par Étienne Bréton et Pascal Zuber. À la vente du 2 décembre 1795, le tableau est décrit comme suit : " Une scène familière. Elle offre, dans un intérieur d'appartement, deux jeunes femmes près d'un bureau ; l'une d'elles vient de remettre une lettre à un petit commissionnaire. Près de là un enfant assis retient un chien qui paroît (sic) menacer le messager. Ce tableau, précieux de touche, est coloré avec fraîcheur, & exécuté avec le soin & la vérité qu'on trouve dans les ouvrages de cet artiste. "
Notre toile est à rapprocher de La visite reçue (Saint-Omer, musée de l'Hôtel Sandelin, Bréton-Zuber, op. cit., n°65 P) de 1789 et du Messager (localisation inconnue, Bréton-Zuber, op. cit., n°113 P) réalisés vers 1789–1793, représentant aussi un jeune savoyard distribuant du courrier à des jeunes femmes. Boilly est le meilleur représentant de ce type de scènes de genre du quotidien, également traitées à son époque par Marguerite Gérard (1761-1837), Michel Garnier (1753-1829) ou encore par Martin Drolling (1752-1817). Il repend la manière fine hollandaise Fijnschilders du 17è siècle, très à la mode en France à la fin du 18e siècle, pour réaliser des scènes de petits formats, détaillées et d'une extrême précision. En témoigne le rapprochement de notre tableau avec La Lettre de Gérard Ter Borch, de sujet identique, réalisé vers 1660 et conservé dans la collection de la reine Elisabeth II à Buckingham Palace.
L'opposition entre le garçon blond, habillé à la mode, vêtu de satin, montrant du doigt son petit chien, et probablement destiné aux études de son âge, avec le porteur de la lettre, plus rustique, qui a déjà un " petit métier " indique les inégalités de la société parisienne en ce début de l'époque Directoire. On notera ici le soin accordé au rendu chatoyant des étoffes typique de Boilly. Ces soieries, très chères à l'époque, indiquent aussi le statut social de ces jeunes femmes, tout en soulignant leur beauté et en donnant une atmosphère chaleureuse et intime.