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In Amsterdam durch seinen Vater Herman I ausgebildet, zieht Cornelis Saftleven gegen 1632 nach Antwerpen. Er malt dort Landschaften, denen Rubens Figuren beifügt (Rubens selbst besass acht Bilder von Saftleven). In Antwerpen lernt er die Malerei von Brouwer und Teniers kennen. Zwei Jahre später weilt er mit seinem Bruder Herman in Utrecht, bevor er 1637 nach Rotterdam geht. 1667 wird er dort zum Meister der Lukasgilde ernannt.

Am Fuße eines runden Turms mit Taubenschlag ist eine Menschenmenge auf einem grossen Marktplatz versammelt. Man kann die Tauben auf ihrer Holzstange und die Katze wahrnehmen, die sich auf der Mauer zusammenkauert (der Künstler hatte diese Katze bereits in Katze, aus einem Zaun herausschauend von 1666 dargestellt, das 2007 an der TEFAF in Maastrich gezeigt wurde). Unterhalb des Gebäudes kommt Saftlevens Talent als Tiermaler besonders zur Geltung, so zum Beispiel bei den fünf Kühen, die an Pfählen angebunden sind, oder den beiden Hunden. Zusammen mit den Figuren, Händlern, Bäuerinnen und Kindern entsteht eine Szenerie von kaum zu überbietender Lebendigkeit, die sich sogar in der Atmosphäre des Himmels und dem Flug der Vögel fortsetzt.

Im Werk von Saftleven, das konventionell gemalte Tavernenszenen sowie Porträts, Hexensujets oder Landschaften umfasst, ragt dieses Gemälde heraus und ist als ein Hauptwerk dieses Malers anzusehen. Er erneuert mit diesem das Thema des Viehmarktes, das von den Brueghel-Brüdern begründet worden war. Die Darstellung ist damit Teil einer Reihe volkstümlicher Szenen, wie sie im goldenen Zeitalter der holländischen Malerei, etwa bei Aelbert Cuyp oder Paulus Potter, beliebt waren.


Formé à Amsterdam par son père, le paysagiste Herman I, Cornelis Saftleven a vraisemblablement visité Anvers vers 1632. Il peint des paysages auxquels Rubens ajoute des figures (Rubens possédait huit tableaux de Saftleven). À Anvers, il se familiarise avec les œuvres de Brouwer et de Téniers. Il est à Utrecht avec son frère Herman deux ans plus tard, puis rentre à Rotterdam en 1637. Il est nommé doyen de la Guilde de Saint-Luc de cette ville en 1667.

Au pied d'un colombier avec une tour ronde, la foule s'affaire sur une vaste place de marché. On notera les pigeons installés sur leur planche de bois et le chat perché sur son mur (l'artiste l'avait déjà représenté dans son Chat dépassant d'une clôture de 1666, présenté à la TEFAF de Maastricht en mars 2007). En-dessous de la bâtisse, Saftleven donne toute la mesure de son talent de peintre animalier. Comme par exemple, avec les cinq vaches attachées à des poteaux qui assistent, impassibles, aux négociations qui ont lieu, ou encore par les postures finement observées des chiens près de l'étal d'une paysanne à droite. Les personnages bigarrés, les expressions des enfants créent une scène vivante et réaliste, toute en mouvement perceptible jusqu'au tournoiement des nuages et le vol des oiseaux dans le ciel.

Dans le corpus de Saftleven qui comprend des scènes de tavernes assez conventionnelles, des portraits, des sujets de sorcellerie et des paysages, notre tableau s'inscrit de façon atypique et se détache comme l'un des chefs-d'œuvre de l'artiste entre bambochade et scène de genre. Il renouvelle le thème du marché aux animaux créé par les Brueghel et participe à toute une série de représentations de ces scènes populaires par les peintres du siècle d'or néerlandais, d'Aelbert Cuyp à Paulus Potter.